Poème
Danse avec moi!
Moi grand, toi petit et beau.
Je t'adresse la parole.
Tes yeux couverts d'un bandeau.
Ecarquille-les pour bien percevoir les deux pôles,
Où passe l'axe imaginaire. C'est drôle!
Choisissons un morceau.
Je m'y accroche et tu t'y accroches.
Joue ton rôle!
Puise des e, des a, des u à mon ruisseau.
Que c'est clair! Es-tu toujours frivole?
Réfléchis petit cerveau!
Toi et moi dansons à trois temps,
Aux deux pôles do, ré, mi, fa, sol,
Sans faire valser les chiffres de nos écriteaux.
Vois-tu? Toi grand, mon idole!
Pour un immigré clandestin
L'alphabet m'offre un bouquet de lettres
Cher veut couronner ma lettre
Mais! Formuler cher à quel Etre?
Il était là… et vient de disparaître
Après tant d'années on le surnomme Traître?
Dieu sait, on l'a vu naître,
A l'aube sous les cieux comparaître
Qui va juger ce gangster?
On se coalise contre cette âme printanière!
On chérit cette âme printanière!
On corrompt cette âme printanière!
On tient les cordons de cette âme printanière!
L'Etre, le clandestin réapparaît.
On le prend en faute, en traître.
Homme
On m’a dit que je suis un être humain
Que veut dire être humain ?
On m’a dit un être cher
D’hier, d’aujourd’hui et de demain
Vais-je vivre demain ?
On m’a dit l’espoir fait vivre demain
Ici et dans les pays lointains
Quel sarcasme ! la vie existera dans les pays lointains !
On m’a dit tu verras, si tu tends ta main
Pour s’entraider la main dans la main ?
On m’a dit : mais méfie-toi des parasites
Et fais confiance aux parrains
Parasites P, parrains P
Confidence pour ou non pour confidence ?
Je les regarde tous avec dédain
Ma rose
Pour toi ma rose
L’ange qui arrose
L’esprit qui cause
Pour toi ma rose
Tes pétales se posent
Là où on voit des choses
Pour toi ma rose
Toi qui parfume la dose
Que je lègue à qui ose
me dire « Frapper un plus faible que soi est injuste »